carnets de voyage / tranches de vie · March 2, 2025

Tu habites où ces temps-ci déjà?

Probablement LA question que je me suis faite poser le plus souvent dans les dernières années, même par des gens relativement très proches.

Assise dans un petit café très Eat Pray Love à Palolem Beach, en Inde tropicale – avec encore moins de domicile fixe que jamais – je revisite les multiples réponses possibles à cette question.

Sagesse dans le-dit petit café

La génèse

Le 20 mars 2020, j’ai déposé mes valises chez mes parents après 6 mois à vagabonder en Indonésie, Australie et Inde, avec environ 3000$ dans mon compte, fraîchement séparée de mon partenaire de vie des 5 dernières années, avec aucune maison officielle à laquelle revenir, clairement aux prises avec some kind of problèmes de santé, et la covid qui venait de s’inviter dans nos vies.

Giga what the fuck perso et collectif.

J’ai eu le temps d’avoir eu pu de cheveux et beaucoup de cheveux entre temps, mais la vie a jamais été la même depuis.

Pas dans le mauvais sens. Juste une nouvelle affaire.

Une série d’aventures nomades et de douce sédentarité-ish, une alternance de mouvement et de stabilité, une dualité entre l’envie d’explorer le monde et me découvrir par le fait-même, et celle de m’enraciner et de m’impliquer significativement dans une communauté, de m’investir dans mes relations et de ralentir.

Depuis 2020, j’ai suivi mon coeur et saisi des opportunités uniques qui m’ont permis de…

…vivre la pandémie doucement malgré les circonstances, à marcher sans but dans la nature, entourée de (quelques) gens que j’aime, à nous faire des journées déguisées, tester un large éventail de recettes, jouer au scrabble à l’infini, raffiner notre palais vinicole et s’endormir sur un marathon de projections sur mon lit à la parisienne au salon.

…avoir mon safe space en basse-ville, dans ma ville, mon healing space pour faire le plein – ou le vide (?) – me regarder dans le blanc des yeux et apprendre à me redéfinir avec le “tremblement de terre cancer” au coeur de ma féminité et de mon système nerveux.

…créer l’espace nécessaire à la création du Chat Curieux, isolée dans un petit paradis au pied des montagnes, en pleine zone rurale d’une île Canaries, à faire de mes longues épopées vers l’épicerie un safari-photo doublée d’un entraînement en terrain escarpé et apprendre à apprivoiser l’anxiété refoulée de l’époque-cancer qui a enfin pu se manifester.

…me plonger dans la magie des apprentissages ancestraux du yoga au cœur de Bali pendant des semaines, en compagnie de femmes magnifiques provenant des quatre coins du monde, en communion avec quelque chose de plus grand que moi, regard perdu dans les rizières verdoyantes de Sidemen et l’océan infini de Balian.

…renouer avec Montréal dans mes propres termes, arpenter ses quartiers, me fondre dans l’univers immersif du Yoga Club et mon paysage intérieur aussi souvent que possible, refaire le monde en mode fusionnel avec ma meilleure amie, dans un univers parallèle de notre création, encore une fois aussi souvent que possible, peu importe ma ville de résidence du moment.

…permis d’expérimenter la vie dans les Laurentides, avec une connaissance fortuite devenue amie précieuse (merci Rémi!), dans notre petite maison en forêt au coeur de Sainte-Adèle, à valser entre la vie montréalaise, la tranquillité des matins ensoleillés sur la terrasse et les apéros sur Agitations Tropicales.

…le tout ponctué d’aventures spontanées et de romance dans les Rocheuses de mon coeur et sur la Sea-to-Sky, plus d’une fois, à télétravailler et savourer l’Espagne, à visiter mes chères copines à Amsterdam, au Portugal, en Irlande et à Jakarta, à explorer les montagnes du Colorado avec mon partenaire de ski pref, à profiter de la vie avec la famille de sang et la famille choisie au Mexique, et tellement d’autres choses à travers.

Entre mon appart sous-loué la moitié du temps et mes moves constants Québec-Montréal-Laurentides, pas évident de répondre à la question « j’habite où ».

Un peu partout et nul part à la fois.

Physiquement un peu nul part, énergétiquement un peu partout.

Et malgré que parfois je me perds dans le tourbillon enivrant de cette vie effervescente et les obstacles sur le chemin, j’échangerais toutes ces expériences et cette liberté pour rien au monde.

La suite

Ceci étant dit, depuis plusieurs mois, je mets à profit mes skills de gestionnaire multi-projets plus que jamais en vue de ma plus grande aventure jusqu’ici, avec pour destination finale la Nouvelle-Zélande. Un grand rêve que je caresse et remets à plus tard depuis pas moins que mes 17 ans, le tout, avec quelques arrêts significatifs en cours de route.

More to come dans un prochain blog, stay tuned 👀🙏🏻