Comment verbaliser l’inexplicable?
Je pense que plusieurs amis au coeur nomade pourraient le reconnaître.
L’impression d’être au bon endroit au bon moment.
Ce sentiment qui vient nous chercher au plus profond de notre être. Un bien-être difficile à décrire avec des mots, qui se ressent dans toutes les cellules du corps physique.
Celui qui s’éveille lorsque je me réveille avant le jour, que l’air est doux, que les oiseaux chantent joyeusement et les palmiers géants se découpent sur fond de lever de soleil naissant, au son des vagues.

Celui qui m’habite lorsque le soleil se couche, ciel couleur barbe à papa, alors que les oiseaux survolent les rizières & que les grillons se donnent en concert, les nuages suspendus à ce moment d’éternité éphémère. Un spectacle quotidien qui relève un peu du miracle.
Celui qui se vit sous un ciel étoilé par une chaude nuit, les pieds dans l’herbe fraîche, seule ou bien accompagnée, en silencieuse contemplation ou à refaire le monde.
Celui qui m’envahit lorsque je survole une île habitée par une multitude de volcans, laissant entrevoir un lac bleu clair dans un cratère, une infinité de coulées verdoyantes à leur pied, déclenchant une envie de découverte dans ces lieux mystiques un peu hostiles à l’humain.
Celui qui réchauffe le coeur lors de fous rires et des doux moments, avec des beaux humains des quatre coins du monde, étrangers il y a peine quelques jours, devenant des amis pour la vie ou un souvenir précieux. Unis par notre désir de devenir la meilleure version de nous-même, explorateurs curieux du monde, intérieur et extérieur.
Celui qui s’invite au détour d’une conversation improvisée avec un local au sourire contagieux, assis au bar d’un petit resto sans prétention, accompagné de saveurs exotiques et de whisky de palme.
Celui qui fait traverser des océans et gravir des montagnes, qu’on pourchasse dans le désert et dans la jungle, qui se dessine à l’horizon, qu’on observe les pieds dans le vide au bord d’une paroi rocheuse.
Celui qui fait battre le coeur un peu plus vite, qui génère une soif de vivre, de connexions et d’expériences infinies.
Celui qui donne tout son sens aux compromis et aux nombreux moments loin de ceux qu’on aime, de ce lieu qu’on appelle la maison.
Loin de “chez-soi”, mais le coeur tellement à la maison.
